Dommage corporel du conducteur

 

Une avocate du travail à son bureau devant la balance de la Justice

Un AVOCAT pour une JUSTE INDEMNISATION

Quelle indemnisation ? Qui est responsable ?
Comment se reconstruire ? 

Ce n’est pas toujours simple …

Vous avez souscrit une assurance « dommages du conducteur » ou « protection du conducteur »

En cas d’accident, vous disposez déjà d’un recours contre les tiers :

Si vous êtes victime d’un accident de la circulation alors que vous conduisiez, votre situation est encadrée par la loi du 5 juillet 1985 et vous disposez déjà d’un recours contre les assurances ou les conducteurs des autres véhicules « impliqués » dans l’accident.

Le régime spécial créé par cette loi appelée aussi « Badinter » permet l’indemnisation du plus grand nombre des victimes d’accidents de la route, alors que par le passé certains avaient beaucoup de mal à se faire indemniser.   Cependant (pour le moment) les conducteurs de véhicules à moteur sont moins aisément indemnisés que les piétons ou les passagers.

La caractéristique principale du « droit à indemnisation », est qu’il est quasiment absolu pour un passager ou un piéton (sauf faute dite « inexcusable », qui est rarissime), mais relatif pour un conducteur.

Le conducteur d’un véhicule terrestre à moteur (contrairement au piéton ou au passager) peut se voir reprocher une faute, pas nécessairement très grave, mais qui va réduire son droit à indemnisation si c’est cette faute qui a contribué à son dommage.

Qu’est-ce qu’un « véhicule terrestre à moteur » ?

Un point souvent discuté, avec l’avènement des nouveaux modes de déplacement, est celui de savoir ce qu’est un véhicule « terrestre à moteur ». La question ne cesse de se poser à propos des nouveaux modes de déplacement (trottinettes, vélos électriques, et c’est loin d’être simple) et aussi de certains engins de chantier qui roulent.

Il a même été soutenu qu’un fauteuil roulant électrique était un véhicule terrestre à moteur, mais cette solution a été abandonnée à la suite d’un Arrêt de la 2ème chambre civile de la Cour de Cassation le 6 mai 2021, n° 20-14551 .

Une loi du 8 décembre 2023 est venue à la rescousse en modifiant l’art. L211-1 du code des assurances qui désormais dispose que « Le fauteuil roulant automoteur, dispositif médical exclusivement utilisé pour le déplacement d’une personne en situation de handicap, n’est pas considéré comme un véhicule au sens du précédent alinéa. »

 Sont exclus les accidents causés par des véhicules qui roulent sur des voies qui leur sont « propres » (les tramways, les trains).

Est-ce bien un « accident de la circulation » ?

Pour que ce soit un accident de la circulation, il faut que le véhicule soit dans une situation de « circulation ».

Par exemple quelqu’un qui fait des travaux sur un toit et qui tombe, par une lucarne, dans un garage où un véhicule est entreposé chez un particulier, n’est pas victime d’un « accident de la circulation », même s’il s’est écrasé sur le toit d’une voiture (Arrêt de la Cour de Cassation du  21-10945 du 7  juillet 2022 2ème chambre civile).

Si vous avez souscrit une garantie pour les dommages du conducteur, vous disposez aussi d’un recours contre votre assurance

Cette garantie n’est pas obligatoire, mais il est prudent de la souscrire.

Elle peut s’appeler « dommages corporel conducteur » ou « protection conducteur » ou encore d’autres appellations car l’imagination des rédacteurs de contrat est infinie, et chaque compagnie a sa terminologie plus ou moins « accrocheuse » pour faire comprendre les avantages de cette garantie.

Il est vrai que cette garantie est essentielle et devrait être souscrite par simple prudence.

Car dans le cas où vous avez commis une faute, vous risquez de n’être indemnisé que partiellement au titre de la loi du 5 juillet 1985. Et si votre accident a des conséquences graves, vous risquez de voir votre vie profondément modifiée, sans aucun recours.

L’assurance des dommages du conducteur va vous indemniser même si vous êtes fautif.

L’indemnisation dépend alors de votre contrat

Mais attention, l’indemnisation n’est plus le résultat de l’application de la loi. Elle dépend totalement de votre contrat.

Ses conditions et son montant sont définis par le contrat.

Vous pouvez par exemple ne pas être garanti dans certains cas (si vous conduisez en état d’ivresse par exemple).

Dans la plupart des cas, elle ne va se déclencher que si votre incapacité définitive (exprimée par l’acronyme AIPP ou DFP) atteint un seuil. Souvent c’est le seuil de 5%, ou 10% ou plus. Il sera déterminé par un expert mandaté par votre assurance. En général vous avez aussi la possibilité de contester cette expertise. Veillez à bien suivre la procédure décrite à votre contrat.

Même si la garantie se déclenche, il se peut que vous ne soyez pas indemnisé de tous les préjudices. Certains contrats énumèrent limitativement certains postes de préjudice seulement, et ne les couvrent pas tous.

Enfin, c’est une assurance dommage. Elle va donc être assortie d’un plafond exprimé en EURO, ou autrement. Plus le plafond sera élevé, plus l’assurance coûtera cher.

Un plafond d’indemnisation et un mode de calcul spécifique

Attention aux contrats dans lesquels il y a non seulement un plafond mais un mode de calcul que vous risquez de ne pas avoir compris.

Il peut être indiqué par exemple que le plafond est de 250.000€ , mais il sera indiqué aussi que vous percevrez un pourcentage de cette somme selon votre taux d’AIPP. Cela signifie que si vous avez 15% d’AIPP vous allez percevoir 15% de 250.000€, c’est à dire 37500€.

Ce n’est pas toujours compris au départ et vous pouvez avoir l’impression d’avoir payé très cher une assurance qui n’indemnise pas grand-chose.

La somme versée par votre que votre assurance ne s’ajoute pas à l’indemnisation demandée au « responsable » de l’accident

Enfin retenez bien que la somme que votre assurance va vous verser ne s’ajoute pas à l’indemnisation que vous allez demander au « responsable » de l’accident.

Au contraire, cette somme sera retranchée de votre indemnisation et remboursée à votre assurance, car celle-ci est « subrogée » dans vos droits.

La mise en jeu de cette garantie, l’examen des conditions de son déclenchement, son cumul avec les autres indemnisations, le montant de l’indemnisation : toutes ces questions sont des questions de pur Droit des assurances qui nécessitent l’intervention d’un avocat qui connaisse bien le Droit des assurances.

Retenez bien qu’aucune assurance ne remplace la sobriété et la prudence au volant dans toutes les situations…. et une bonne connaissance (mise à jour) du code de la route.

L'Homme de Vitruve de Léonard de Vinci

La réparation  « 360 degrés »

Tous les aspects de la vie peuvent être touchés

L’accident touche la victime dans tous les aspects de sa vie. La réparation ne consiste pas seulement à obtenir les plus grosses sommes possibles en réparation d’un préjudice.  Certes l’objectif est d’obtenir une réparation pécuniaire juste et équitable mais, à nos yeux, c’est loin de suffire pour remédier, autant que possible, aux conséquences d’un accident.

Des difficultés sur tous les plans

Les victimes d’accident se débattent dans des difficultés sur tous les plans. Elles peuvent être licenciées de manière abusive ou mises « au placard ». Leur situation sociale et fiscale est bouleversée. Leur domicile doit peut-être changer.  Elles ont besoin d’un soutien psychologique. En cas de décès, la famille peut se trouver au centre de formalités qui lui semblent insurmontables, se heurter à un mur de la part de différents organismes ou, pire, de l’ex employeur du défunt.

La reconstruction

Aider les victimes et leur famille à faire que leur vie ne soit pas terminée après l’accident, à retrouver l’espoir d’un nouveau départ, les accompagner pour reconstruire une vie différente, tout cela est un objectif bien plus large que la simple indemnisation pécuniaire. Lorsque les victimes le désirent, cela peut  passer par un travail  d’adaptation sous tous les aspects, afin de recommencer à vivre. Cela peut être la création d’une nouvelle activité, une nouvelle vie associative, ou toutes sortes d’idées qui naissent du désir de continuer de vivre et d’agir, de faire des projets.

Le Cabinet d’avocats LEKTOS

Pour les accompagner du mieux possible et lorsque c’est la demande des victimes, LEKTOS est composée d’avocats qui réunissent des compétences différentes (Droit du Travail, Droit social, Droit immobilier, Droit de l’entreprise, Droit des sociétés, Droit fiscal, Droit de la responsabilité et des dommages, Droit international privé et connaissance des systèmes de Droit des pays étrangers ….) et qui sont aidés par un réseau forgé au fil des ans. Le cabinet et son réseau ont à cœur d’accomplir du mieux possible cette mission difficile, mais gratifiante lorsqu’elle porte ses fruits, et porteuse d’espoir.

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